Japon - Tambours taiko


Les musiques des tambours japonais taiko 太鼓 sont à la fois d’époustouflantes performances scéniques et de puissants instants de poésie rythmique : elles peuvent évoquer le foudroiement de l’orage, le déferlement des vagues sur les rochers, la cadence lourde des marches impériales, les outrances festives populaires, et tant d’autres choses encore… C’est une occasion de découvrir, pour le seul plaisir des sens, le sens du mot polyrythmie. Ce PAE est centré sur le spectacle de la troupe tokyoite Oedo Sukeroku Taiko fondée et dirigé par Kobayashi Seido. Cet ensemble est à l’origine du regain d’intérêt qui s’est exprimé dans les années 1960 pour le taiko dans les musiques populaires et contemporaines du Japon.

 

Textes © Patrick Kersalé 2022-2024, sauf mention spéciale. Photos, vidéos © Sunset-France 2004-2024. Dernière mise à jour : 02 septembre 2024.


SOMMAIRE

Introduction

Le concert

Les pièces musicales

Shunrai ; Shiraume ; Matsuri

Solo par Nagata Izumi

Midare ; Ko-No-Katarai

Solo par Ishizuka Yuu

Yodan-Uchi ; Seija ; Sukeroku-Bayashi ; Mikoshi

Nami-No-Hana ; Kabuki ; Dashi ; Yakune ; Kizuna

Tambours taiko et autres instruments

Byō-uchi-daiko ; Shime-daiko ; Okedō-daiko ; Atari-gane ; Suzu

Les artistes

Ils l'ont fait



Introduction

Au Japon, on ne conçoit pas de festivités sans taiko 太鼓. Ces tambours se retrouvent dans les domaines musicaux les plus divers et accompagnent les cérémonies propitiatoires depuis les temps anciens. Ils peuvent évoquer le foudroiement de l’orage, le déferlement des vagues sur les rochers, la cadence pesante des marches impériales, les outrances festives populaires, et tant d’autres choses encore…

La troupe Oedo Sukeroku Taiko peut se targuer d’avoir été la première formation musicale professionnelle n’utilisant que des tambours taiko 太鼓, à savoir okedo-daiko おけど太鼓, shime-daiko 締め太鼓, o-daiko 大太鼓 et chū-daiko 中太鼓 auxquels sont adjoints les clochettes suzu 鈴, les claquettes de bois hyōshi-gi 拍子木 et le gong atari-gane アタリガネ.

Taiko est un terme générique désignant les tambours japonais ; il se change en daiko lorsqu’il est assorti d'un préfixe précisant la nature de l’instrument.

Dans leur spectacle, la troupe Oedo Sukeroku Taiko a tenté de recréer l’ambiance des fêtes traditionnelles qui se déroulent en diverses circonstances, saisons et régions. Elle s'en inspire pour composer un répertoire basé sur des rythmes et modes de jeu appartenant tant au patrimoine classique hōgaku 邦楽 (litt. “musique japonaise”) que folklorique, lié aux rites agraires et religieux. Créée en 1959 par Kobayashi Seido, Oedo Sukeroku Taiko est la première formation qui, installée à Tokyo, présente des spectacles d'un genre nouveau, associant tradition et création, et utilisant uniquement des taiko. Kobayashi Seido fut ainsi le pionnier d'une renaissance de cette famille d’instruments qui s'est développée depuis à la fois au Japon et là où vivent des diasporas, notamment Amérique du Nord, Australie, Brésil, Italie. La pénétration de la musique occidentale au Japon et son rayonnement à la fin du XIXe s. avaient eu tendance à reléguer le taiko dans un registre classique immuable ou un folklore progressivement délaissé au profit de la musique étrangère. Mais au début des années 1960, des formations, au premier rang desquelles Oedo Sukeroku Taiko, ont favorisé le retour de d’instruments traditionnels japonais dans la musique populaire ainsi que dans la musique contemporaine. Le nom Oedo Sukeroku Taiko symbolise la façon dont Kobayashi Seido et les musiciens du groupe conçoivent leur musique et leurs spectacles, c’est-à-dire avec un ancrage dans la tradition. Oedo, ancien nom de Tokyo entre les XVIIe et le XIXe s., fait référence à une ville et une époque annoncée comme tout particulièrement imaginatives. Sukeroku est quant à lui un personnage populaire du théâtre Kabuki, un samouraï non seulement courageux mais aussi doué de nombreux talents artistiques et un homme plein de charme ! Les concerts de Oedo Sukeroku Taiko sont basés sur des performances exigeantes car l'esthétique de la frappe et la beauté des corps en mouvement n'y sont pas moins importantes que la composition des rythmes et des sons. Ils nécessitent, de la part des artistes, des qualités musicales mais aussi chorégraphiques et expressives s'appuyant sur une grande résistance physique.


Le concert

Portant kimonos et bandanas, en position debout et jambes légèrement pliées, placés en diagonale par rapport aux tambours sauf quand il s’agit des gros (c’est le style sukeroku), les six membres du groupe – quatre hommes et deux femmes – livrent une performance qui pousse très loin l’art de la polyrythmie, mais aussi la résistance physique puisqu’il est fait appel à une gestuelle fort élaborée de la frappe, à laquelle s’ajoute une chorégraphie millimétrée, somptueuse et imaginative. Si les pièces jouées nécessitent une grande interaction entre les percussionnistes, elles autorisent aussi, dans certains cas, l’expression individuelle et l’improvisation.

Une dizaine de caméras ont été utilisées pour filmer cette performance ; il n’en fallait pas moins pour capter toutes les trouvailles scéniques d’Oedo Sukeroku Taiko. Plans d’ensemble, plans resserrés sur un ou deux percussionnistes et leurs instruments lorsqu’ils jouent par paire, portraits sur les parties solistes et plans rapprochés sur les frappes sont alternés avec dynamisme et précision, restituant ainsi toute l’expressivité et la vigueur rythmiques du spectacle.

GeoZik a assuré de montage vidéo de cette production en 2004. Originellement produite en 25 ips (images par seconde), l’amélioration des techniques de post-production dans les années 2020 permet, grâce à l’intelligence artificielle, de vous offrir une image en 50 ips artificielle.

Nous vous proposons à la fois l’intégralité du concert et chaque pièce individuellement pour vos éventuels besoins pédagogiques.

 

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 01:42:55. © Sunset-France 2004-2024.



Les pièces musicales

Shunrai

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 06:10. © Sunset-France 2004-2024.

Shunrai est un des “standards” de la troupe Oedo Sukeroku Taiko. Ce terme, signifiant “orage de printemps”, est entièrement composé de roulements de tambours souvent utilisés dans le théâtre à l'ouverture du rideau ou dans certaines scènes pour symboliser la pluie ou le vent.


Shiraume

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 03:40. © Sunset-France 2004-2024.

Shiraume (Oedo Sukeroku Taiko). "Fleurs blanches des pruniers“. Cette pièce est dédiée au sanctuaire Yushima Tenjin de Tokyo, célèbre pour la floraison de ses pruniers à la fin de l'hiver. Elle s'inspire de la musique classique japonaise hōgaku 邦楽 et comprend des formes vocales dites kakegoe 掛け声 comparables à celles présentes dans la musique du théâtre  能.


Matsuri

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 04:57. © Sunset-France 2004-2024.

Matsuri signifie fête, célébration. Cette pièce peut être considérée comme un des standards de Oedo Sukeroku Taiko. Il en existe un grand nombre de variations. Elle évoque la vivacité débordante et les ambiances parfois survoltées des grandes fêtes populaires de Tokyo.


Solo par Nagata Izumi

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 02:13. © Sunset-France 2004-2024.

Solo par Nagata Izumi, sur le shime-daiko 締め太鼓.


Midare

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 12:46 © Sunset-France 2004-2024.

Midare. Chaque musicien exécute un solo et des improvisations avec une accélération progressive du tempo sur un rythme de base à deux temps particulier au bon-daiko, la musique qui accompagne les danses des fêtes O-Bon dédiées aux morts pendant l'été.


Ko-No-Katarai

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 03:08 © Sunset-France 2004-2024.

Ko-No-Katarai (Kobayashi Seido). Solo exécuté sur un des grands tambours par Kobayashi Seido.


Solo par Ishizuka Yuu

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 03:22 © Sunset-France 2004-2024.

Solo par Ishizuka Yuu, sur le chū-daiko 中太鼓.


Yodan-Uchi

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 06:51 © Sunset-France 2004-2024.

Yodan-Uchi (Kobayashi Seido). Cette idée originale de Kobayashi Seido permet aux musiciens d'utiliser simultanément deux tambours et de jouer ensemble tout en évoluant et dansant sur les rythmes qu'ils créent.


Seija

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 07:24 © Sunset-France 2004-2024.

Seija (Itohara Masashi). Cette pièce est d’une part un mélange de “manière japonaise” selon laquelle la mesure est battue de manière muettement et d’autre part de “manière occidentale” consistant à jouer des contretemps. Des espaces de solos et d'improvisations laissent à chaque musicien une importante marge de liberté et l'occasion pour le spectateur de découvrir des formes d'expression propres à chacun.


Sukeroku-Bayashi

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 02:23 © Sunset-France 2004-2024.

Sukeroku-Bayashi (Imata Eiichi). Cette pièce s'inspire des rythmes particuliers au hayashi 囃子, petit orchestre accompagnant certaines pièces de théâtre ou animant les fêtes populaires. L'originalité de cet arrangement réside dans l’utilisation exclusive des petits tambours shime-daiko 締め太鼓 et des petites percussions métalliques atari-gane あたりがね alors que le hayashi traditionnel comporte également un gros tambour et une ou plusieurs flûtes.


Mikoshi

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 04:50. © Sunset-France 2004-2024.

Mikoshi (Oedo Sukeroku Taiko). Le rythme de base de cette pièce symbolise la marche lente des porteurs des sanctuaires mikoshi 神輿 qui, à l'occasion des rituels shintoïstes, défilent dans les rues d'un pas cadencé. Les variations sur différents tambours évoquent les danses de la foule qui entoure les porteurs et ses cris d'encouragement quand la fatigue se fait sentir. Puis on entend le grand tambour, signe que l’enthousiasme des participants est à son comble....


Nami-No-Hana

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 06:18. © Sunset-France 2004-2024.

Nami-No-Hana (Ishizuka Yuu) symbolise le déferlement des vagues et les explosions d'écume lorsqu'elles se brisent sur les rochers. Ici sont évoqués différents états de la mer : forte, calme, magnifique ou effrayante.


Kabuki

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 06:28. © Sunset-France 2004-2024.

Kabuki (Ishizuka Yuu) Le verbe kabuku signifie : « se comporter de manière originale, personnelle, se différencier du nombre ». Tout en s'inspirant de la musique classique hōgaku 邦楽 dans les rythmes, l'utilisation de la voix et des silences, c'est cette volonté d'expression individuelle qui s'exprime dans la composition souvent inattendue de mouvements indépendants et très différents les uns des autres. La société japonaise traditionnelle, à l’instar de la presque totalité des sociétés d’Asie, a un mode de pensée collectif. Cette individuation musicale volontaire tranche donc la vision collectiviste des taiko et des tâches des riziculteurs ancestraux.


Dashi

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 15:35. © Sunset-France 2004-2024.

Dashi (Kobayashi Seido). Cette pièce fait principalement intervenir le ō-daiko 大太鼓, le plus grand tambour qui, lors de certains festivals, apparaît juché sur le dashi, une sorte de char tiré à travers les rues. Souvent, plusieurs dashi partant de différents sanctuaires convergent vers un même point de la ville. C'est ce chaos sonore initial, puis l'harmonisation progressive au fur et à mesure que les dashi se rapprochent pour une progression finale conjuguée qu’évoque cette pièce magistrale.


Yakune

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 04:29. © Sunset-France 2004-2024.

Yakune (Itohara Masashi). Yakune signifie “le son qui danse”. Cette pièce symbolise le rapprochement progressif des divers tambours dans une même musique.


Kizuna

Lieu et date : Centre Culturel de Sarlat. 20 octobre 2003.

Durée : 07:53. © Sunset-France 2004-2024.

Kizuna (Imata Eiichi). Kizuna est le lien, le nœud, le trait d'union entre les différents types de tambours, les différentes couleurs sonores. Pendant le spectacle, l'accent est mis sur la relation qui s’instaure entre les musiciens dans une même musique, une même émotion.



Tambours taiko et autres instruments

Les tambours japonais se composent d'une large gamme d'instruments utilisés à la fois dans les traditions musicales folkloriques et classiques. Les taiko sont généralement classés selon leurs caractéristiques organologiques. Selon leur technologie, ils sont accordables ou non. On distingue trois typologies principales. Nous nous limiterons ici à décrire les instruments utilisés par la troupe Oedo Sukeroku Taiko.

 

Byō-uchi-daiko

Byō-uchi-daiko 鋲打ち太鼓. Tambours en forme de tonneau monoxyles creusés dans un tronc d'arbre avec deux peaux clouées. Compte tenu de la raréfaction du bois, ils sont parfois construits à la manière des tonneaux, avec des douelles. Si le bois préféré est le Zelkova serrata appelé keyaki ケヤキ, d'autres essences sont aussi utilisées, et parfois même des fûts de vin. Ce type d'instrument ne peut pas être accordé. Le byō-uchi-daiko le plus courant est le nagadō-daiko 長胴太鼓. Il en existe une variété de tailles. Le diamètre de leur tête est traditionnellement mesuré en shaku 尺 (unité d'environ 30 cm) ; il varie de 1 à 6 shaku (30 à 182 cm). Les ko-daiko 小太鼓 sont les plus petits de ces tambours et mesurent généralement environ 1 shaku de diamètre. Le chū-daiko 中太鼓 est un nagadō-daiko de taille moyenne allant de 1,6 à 2,8 shaku (48 à 85 cm). Les ō-daiko 大太鼓 (litt. “grand tambours”) varient en taille et mesurent souvent jusqu'à 6 shaku (180 cm) de diamètre ; certains sont difficiles à déplacer en raison de leur taille et demeurent en permanence à l'intérieur de l'espace de représentation, temple ou sanctuaire. Un autre type de byō-uchi-daiko est appelé hira-daiko 平太鼓, littéralement “tambour plat” ou, selon l'organologie occidentale, “tambour sur cadre”.

Shime-daiko

Shime-daiko 締め太鼓. Sous-famille d'instruments accordables de la taille d'une caisse claire. Ils comportent deux membranes fixées sur deux anneaux de fer ou d'acier reliés entre eux par un système de laçage en corde. Les instruments modernes sont tendus à l'aide de tendeurs à vis fixés le long du fût. On distingue le nagauta shime-daiko 長唄締第こ, parfois simplement appelé taiko en contexte théâtral. Ces têtes sont plus fines que celles des autres types de shime-daiko. Le tsukeshime-daiko 附け締め太鼓 est un type plus lourd de shime-daiko. Ils sont disponibles dans les tailles 1 à 5 et sont nommés en fonction de leur taille croissante : namitsuke 並附 (1), nichō-gakke 二丁掛 (2), sanchō-gakke 三丁掛 (3), yonchō-gakke 四丁掛 (4) et gochō-gakke 五丁掛 (5). Le diamètre des têtes de toutes les tailles de shime-daiko est d'environ 27 cm.

Okedō-daiko

Okedō-daiko おけど太鼓 ou simplement okedō. Type particulier de shime-daiko construit à l'aide d'étroites lattes de bois formant un fût cylindrique. Comme les autres shime-daiko, les peaux sont attachées par des cerceaux métalliques reliés de manière alternative par une corde. L'okedō est généralement joué avec des baguettes bachi バチ mais peut aussi être joué à la main.

Atari-gane

Atari-gane あたりがね. Petit gong tenu dans une main et frappé de l'autre avec un maillet.

Suzu

Suzu 鈴. Grelots fixées sur un manche.


Les artistes

Kobayashi Seido. Né à Tokyo en 1944, il se distingue dès l'âge de 13 ans parmi les batteurs qui se succèdent devant l'instrument pour accompagner les danseurs du Bon-odori lors des célébrations estivales dédiées aux morts. La rapidité et la puissance de sa frappe, la détermination qui transparaît dans son expression à la fois concentrée et sereine, lui valent à 15 ans, puis à 17 ans, le premier prix du concours de taiko organisé au sanctuaire de Yushima-Tenjin à Tokyo. Pressentant les vastes possibilités encore inexplorées de l'instrument et désireux de pratiquer son art dans des registres et des lieux qui ne se limiteraient plus aux traditionnelles fêtes d'été, il étudie la musique classique hōgaku 邦楽 et s'inspire de multiples formes musicales qu'il découvre dans le patrimoine folklorique pour fonder, avec quelques amis aussi doués et enthousiastes que lui, le groupe Oedo Sukeroku Taiko qui est ainsi la première formation professionnelle créée à Tokyo présentant des spectacles utilisant uniquement des taiko. En 1986, il participe à la création de la Fédération de Taiko de Tokyo et en assure la première présidence. Avec Oedo Sukeroku Taiko, Kobayashi Seido continue de parcourir le monde : Asie, Amérique du Nord, et plus particulièrement Europe où il se produit chaque année depuis sa participation au festival Europalia en Belgique en 1989. Par ailleurs, au début des années 80, Kobayashi Seido ouvre une école de taiko. Il initie ainsi plusieurs générations de musiciens qui continuent à l'accompagner dans le groupe Oedo Sukeroku Taiko ou poursuivent des carrières indépendantes en tant que solistes ou dans divers groupes de "world music".

 

Nagata Izumi. Né à Tokyo en 1971. En 1987, tout en jouant d'instruments aussi divers que l'orgue électrique ou le shamisen (sorte de mandoline japonaise à 3 cordes), elle découvre le taiko dans son lycée où Kobayashi Seido est invité à donner des cours d'initiation. En 1988, elle entre à l'école de Kobayashi Seido puis dans le groupe professionnel Oedo Sukeroku Taiko en 1996. Sur scène, malgré sa petite taille, elle s'impose par son jeu dynamique et ses gestes déliés. Ces dernières années, elle a participé activement à la composition de nouvelles pièces du répertoire et à la mise en scène de spectacles.

 

Itohara Masashi. Né en 1977 à Tokyo. Il a étudié le piano, la guitare et la flûte. C'est lors d'un concert d'Oedo Sukeroku Taiko qu'il découvre le taiko et, assis au premier rang, est particulièrement impressionné par la puissance qui émane de l'exécution. Il entre à l'école de Kobayashi Seido en 1991, à l'âge de 14 ans, puis rejoint le groupe professionnel Oedo Sukeroku Taiko en 1996. Depuis plusieurs années, il participe activement à l'enrichissement du répertoire et à la mise en scène de spectacles.

 

Ishizuka Yuu. Né en 1978 à Tokyo. Dès l'âge de 6 ans, il étudie la musique classique japonaise avec son père, musicien professionnel de ko-zutsumi (percussion accompagnant les théâtres 能 et kabuki 歌舞伎. À 13 ans, il s'intéresse au taiko, à la guitare et à la batterie. Il commence à se former à l'école Kobayashi Seido à l'âge de 18 ans et ses très grandes capacités lui permettent de rejoindre le groupe professionnel Oedo Sukeroku Taiko l'année suivante.

 

Zako Mizuho. Née en 1970. Elle a commencé le piano à 3 ans et la danse classique occidentale à 5 ans. En tant qu'étudiante, elle a participé à un programme d'échange culturel international et a pris des cours de taiko sous la direction de Kobayashi Seido. En 1993, elle entre dans son école de taiko et dans le groupe professionnel Oedo Sukeroku Taiko en 1998. Parallèlement, elle poursuit une formation en musique classique japonaise et se consacre à l'enseignement dans l'école de Kobayashi Seido.

 

Iwaya Toshiaki. Né en 1974. Il est entré à l'école de Kobayashi Seido à l'âge de 10 ans. Pendant ses années de collège, il joue de la batterie dans un groupe de musique pop qu'il forme avec des camarades de classe. A partir de 1994, il participe à certains spectacles de Oedo Suke Oku Taiko puis entre définitivement dans le groupe professionnel en 2001. Parallèlement aux spectacles, il se consacre très activement à l'enseignement dans l'école de Seido Kobayashi.


Ils l'ont fait

Photos : Eiji Kitada, Osamu Tamura.

Equipe Vidéo : Société Mulivan / Jonathan Pierredon / Thierry Dejean et Cheick Tall Enregistré en concert au Centre Culturel de Sarlat le 20 octobre 2003.

Prise de son et mixage : Didier Périer

Montage : Hélène Molliens et Patrick Kersalé

Artistes : Kobayashi Seido, Nagata Izumi, Itohara Masashi, Ishizuka Yuu, Zako Mizuho, Iwaya Toshiaki.

Production : Alain Ruzé, Didier Pignon et toute l'équipe du centre culturel de Sarlat, Asano Taiko Shop, " K " Line Air Service, Ltd., Kobayashi Seiko, Alain Normand, Sébastien Normand, Didier Périer, Jean Perrier, Corinne Quentin, Laurence Dupuy, Yann Sallandre.