Percussions de l'oral à l'écrit 2/2


SOMMAIRE


Introduction

Clavier végétal individuel

. Marimba

. Tambour de bois

. Xylophone

Clavier minéral individuel

. Carillon tubulaire

. Cencerros

. Crotales

. Glockenspiel

. Lithophone

. Sansula

. Vibraphone

. Vibraphone & Marimba

Gongs

. Gongs thaïlandais

. Gongs thaïlandais & cymbalettes

. Tam tam

Cloches et grelots

. Bell tree

. Bols chantant

. Cloches

. Grelots

Idiophones divers

. Castagnettes & cuillères

. Chimes

. Clave & Guiro

. Crécelle

. Flexatone

. Maracas

. Triangles

. Vibraslap

. Wood blocks & temple blocks

Batterie

Tambours divers

. Congas & bongos

. Darbuka

. Timbales

Tambours sur cadre

. Caisse claire

. Cool Drum

. Cool Drum à membrane bois

. Cool Drum à membrane métal

. Grosse caisse & cymbales

. Rototoms

. Tambour de basque

. Autres tambours sur cadre



Batterie

La batterie — à l'instar de la batterie de cuisine ! — se compose d'un ensemble d'outils sonores (membranophones et idiophones) disposés pour être accessibles à une seule personne à l'aide de baguettes (non… pas celles pour manger le riz mais pour frapper les outils sonores), de balais (une fois encore, pas pour nettoyer la cuisine, mais pour caresser la caisse claire) et de pédales. L'instrument le plus standard comporte une grosse caisse, plusieurs toms, une caisse claire, des cymbales isolées et une paire de cymbales dite “charleston” entrechoquées grâce à une pédale. La batterie est utilisée comme base rythmique dans divers types de musiques, du jazz au heavy métal en passant par le musette, la soul, les musiques funky, le disco, etc. Ici, Attilio Terlizzi, en bon chef, nous offre une recette toute personnelle.

Titre : Guarani.

Lieu : Lyon. Durée : 03:44. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.



Tambours divers

Congas & bongos

Les congas dérivent du tambour conique africain tel que le koto de l'ethnie gan du Burkina Faso. Elles résultent de l'exportation des savoir-faire des Africains emmenés en Amérique à la période du commerce triangulaire. Les congas sont des tambours à une seule membrane généralement frappée à mains nues. Elles se déclinent selon différentes tailles jouées. Les congas sont répandues dans toute l'ère de la musique latino.

Chaque conga est soit monoxyle, soit confectionnée à partir d'un assemblage de lattes de bois — à la manière de tonneaux de vin —, soit encore moulée avec un matériau de synthèse. Une peau épaisse est tendue à l'aide de cerclages et de fixations métalliques réglables.

Le bongo prend probablement, lui aussi, sa source en Afrique. De petits tambours similaires, mais de facture moins élaborée, se trouvent par exemple chez les Lobi du Burkina Faso où ils accompagnent le balafon dans certaines cérémonies rituelles. Les bongos semblent naître à l'est de Cuba au XIXe s. où ils sont utilisés dans le changüí. Ils atteignent l'ouest de l'île au tournant du XXe s., lorsque le son atteint La Havane. Avec l'apparition de cette musique cubaine à la fin des années 1930, les joueurs de bongo (bongoceros) commencent à jouer d'une grande cloche de vache (cencerro) pendant les chorus (montuno) des chansons.

Titre : Rhythmescape#2.

Lieu : Lyon. Durée : 01:12. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Darbuka

La darbuka est classé, selon l'organologie occidentale, parmi les tambours en forme de gobelet. Si elle est l'un des principaux tambours du monde arabo-musulman, elle s'intègre aujourd'hui dans nombres de musiques fusions.

Elle est mentionnée parmi les percussions de l'instrumentarium de l'opéra les Troyens d'Hector Berlioz où elle accompagne la Danse des esclaves nubiennes à l'acte IV.

Elle est traditionnellement faite en céramique, mais les versions en aluminium sont aujourd'hui préférées par les musiciens professionnels car moins fragiles. Les instruments traditionnels sont recouverts d'une peau de chèvre ou de poisson mais, là encore, les membranes synthétiques, plus solides et au son plus clair, offrent une parfaite stabilité face aux variations hygrométriques.

La technique de jeu est extrêmement élaborée et demande de longues années de pratique pour parvenir à l'excellence.

Titre : Rhythmescape#10.

Lieu : Lyon. Durée : 01:10. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Timbales

Les timbales avec fût métallique en cuivre ou en bronze sont utilisées depuis des siècles en Inde (nagara, naqara), installées de manière fixe dans les temples hindous ou de manière mobiles sur le dos des éléphants et des chevaux.

Les timbales de l'orchestre symphonique sont constituées d'une série de fûts hémisphériques en cuivre, recouverts d'une membrane. Le timbalier en joue en frappant la peau avec des mailloches de diverses densités. La particularité de ces timbales est de produire une note de hauteur déterminée, ce qui est assez rare pour les tambours. Des pédales permettent de tendre précisément chaque peau et, par conséquent, d'ajuster la hauteur de chaque son.

L'étymologie du terme timbale vient de l'arabe d'Espagne tạbál, lui-même issue de l’arabe طبل, tabl, litt. “tambour”.

Titre : Indra.

Lieu : Lyon. Durée : 05:32. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.



Tambours sur cadre

En organologie, les “tambours sur cadre” représentent une famille de membranophones dont le diamètre du cadre est plus large que sa hauteur. On trouve de tels instruments dans le monde entier. Certains d'entre eux comportent un timbre qui émet un son grésillant à l'esthétique recherchée.

 

Caisse claire

La caisse claire est un élément de la batterie décrite ci-avant. Elle est composée d'un fût en bois, en aluminium, en acier ou en divers alliages cuivrés. Elle comporte de deux peaux synthétiques (frappe et résonance) et un timbre constitué d'une bande de fils métalliques torsadés, fixée sous la caisse claire, qui peut être mis en contact avec la peau inférieure une fois mis en tension. C'est ce dispositif qui offre le son aigre et puissant si caractéristique à la caisse claire ;  il peut toutefois être désactivé via le “déclencheur”, qui l'éloigne de la peau. 

Titre : Chiaro Fuoco.

Lieu : Lyon. Durée : 00:43. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Cool Drum

Tambour sur cadre de conception moderne, composé de deux cerclages de bois entre lesquels est tenue une peau synthétique par un dispositif à vis. La peau est frappée avec l'extrémité des doigts.

Titre : Rhythmescape#9.

Lieu : Lyon. Durée : 00:56. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Cool Drum à membrane bois

Batterie de trois tom “cool drum” de hauteurs différentes, avec membrane en bois, frappées ou frottées avec des baguettes.

Titre : Rhythmescape#11.

Lieu : Lyon. Durée : 01:46. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Cool Drum à membrane métal

Batterie de six tom “cool drum” de hauteurs différentes, avec membrane en métal, frappées ou frottées avec des baguettes de bois.

Titre : Rhythmescape#12.

Lieu : Lyon. Durée : 02:42. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Grosse caisse & cymbales

De très grands tambours sur cadre se rencontrent en Chine, pays où la démesure n'effrait personne.

La grosse caisse est le tambour le plus grave de l'orchestre symphonique ; le diamètre du fût peut varier 70 et 100 centimètres. Elle est jouée avec une mailloche appelée cigogne. On frappe aussi bien la membrane que le rebord du fût avec le manche de la mailloche. En frottant le peau, on obtient des sonorités très particulières qui pourraient servir de bruitage dans certains films.

Les cymbales de bronze, de tailles variables, sont connues depuis au moins 2 500 ans dans l'instrumentarium européen et asiatique. Les cymbales utilisées ici par Benoît Cambreling sont de facture moderne. Son jeu subtil permet la production de sons inouïs.

Titre : Rhythmescape#13.

Lieu : Lyon. Durée : 02:44. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Rototoms

Contrairement au tom, le rototom ne comporte pas de fût, mais seulement un cadre circulaire en acier ou en aluminium sur lequel est tendue une peau synthétique. La tension s'effectue par un jeu de vis situées sur le pourtour. L'accord permet de définir une note de base pour chaque rototom.

Benoît Cambreling a composé une batterie de huit éléments qui ne sont pas sans rappeler l'orchestre des douze tambours vietnamiens utilisés par les musiciens du roi Quang Trung pour rassembler et stimuler ses guerriers (conte “Le génie Gióng”). Le caractère quasi martial, offert ici par cette improvisation, nous fait voyager dans un temps révolu.

Titre : Prisme.

Lieu : Lyon. Durée : 03:26. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Tambour de basque

Le tambour de basque (sans aucun rapport avec le Pays basque !) est communément appelé, mais de manière inappropriée, tambourin, terme qui qualifie l'instrument accompagnant le galoubet provençal. Il se compose d’un cercle de bois, tendu d’une membrane, autour duquel sont disposés de petites cymbalettes produisant un son caractéristique. On retrouve ses ancêtres dans l’Antiquité.

Gluck (Echo et Narcisse) et Mozart (Danses allemandes KV 571) sont parmi les premiers à l’incorporer à l’orchestre. Les compositeurs des XIXe et XXe s. apprécient ses accents hispanisant (Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov, Rhapsodie espagnole de Ravel) ou tziganes (Ouverture Preciosa de Weber). Berlioz, en utilise deux dans Benvenuto Cellini, voire trois dans Harold en Italie ! Ravel lui offre un rôle nettement audible de ses Valses nobles et sentimentales…

Titre : Rhythmescape#14.

Lieu : Lyon. Durée : 01:51. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.


 

Autres tambours sur cadre

D'autres tambours sur cadre issus des traditions arabo-musulmanes viennent enrichir l'univers de la musique occidentale…

Titre : Dum.

Lieu : Lyon. Durée : 00:53. © Éditions Lugdivine, Patrick Kersalé 2024.